La résilience climatique constitue un enjeu majeur pour les villes. Les impacts du changement climatique se font déjà sentir, à travers l’augmentation de l’intensité et de la fréquence des vagues de chaleur, des fortes pluies et des inondations. Dans son 6ème rapport d’évaluation consacré à l’adaptation, le groupe de travail II du GIEC ne laisse aucun doute : les risques encourus par les personnes et les biens en raison du changement climatique augmentent, notamment dans les territoires urbains. Des variations sont observées en termes d'approches privilégiées : la prise en compte des risques majeurs, des solutions fondées sur la nature pour lutter contre les inondations, le déploiement à grande échelle de mesures de verdissement et la refonte des réseaux d'infrastructures clés. L’ensemble des acteurs reconnaissent également la nécessité d'une transformation profonde des structures de gouvernance existantes, des modèles économiques et de la participation citoyenne. Pour autant, les moyens mobilisés dans le cadre des stratégies d'adaptation des villes et des infrastructures sont-ils à la hauteur du « déficit d'adaptation » pointé par le GIEC ? Ces initiatives intègrent-elles des objectifs de réduction des inégalités et de la vulnérabilité des territoires et des groupes les plus défavorisés ? Comment renforcer les capacités des acteurs de la ville, et à quelle échelle, pour tenir compte de la pluralité des enjeux que recouvre la résilience climatique ?